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Des jets de vapeur d'eau sur Europe
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Des jets de vapeur d'eau sur Europe

Europe, un satellite glacé de Jupiter, est un des lieux du Système solaire où il y a le plus de chance de trouver des traces de vie. Sous sa croûte de glace se cache en effet très probablement un vaste océan d’eau liquide. Des astronomes viennent d’annoncer lors d'une conférence de presse avoir observé grâce au téléscope spatial Hubble de nouveaux indices que des panaches de vapeur d'eau jaillissent dans l'espace par intermittence au pôle sud d'Europe. Ces résultats seront publiés prochainement dans la revue The Astrophysical Journal.

« S'il y a bien des geysers qui jaillissent de la surface d'Europe, c'est important », explique William Sparks, astronome au Space Telescope Science Institute à Baltimore et auteur principal de l'étude, « car cela signifie que nous pourrions explorer cet océan à la recherche de molécules organiques ou de traces de vie sans avoir à forer des kilomètres de glace ». Ces panaches suggèrent aussi l'existence d'une source d'énergie à l'intérieur d'Europe, qui pourrait être exploitée par les organismes vivants.

En utilisant le spectrographe STIS du télescope Hubble, l'équipe de Sparks a observé Europe en ultraviolet à 10 reprises entre la fin 2013 et début 2015, alors qu'elle passait devant Jupiter. Lors de ces transits, ils ont cherché à déceler l'ombre de panaches dépassant du disque sombre d’Europe, en contre jour par rapport à la surface plus brillante de Jupiter. L'analyse des images a révélé des taches ténues semblant s’échapper du pôle sud, jusqu’à 200 kilomètres d’altitude. Si ce sont bien des panaches de vapeur d’eau, les chercheurs estiment qu'ils transportent quelques milliers de tonnes de matériau.

Ce n'est en fait pas la première fois que l’on observe des geysers sur Europe. Une équipe conduite par Lorenz Roth, un astronome aujourd'hui au Royal Institute of Technology à Stockholm, a entrevu en 2012 ce qui pourrait être un panache de taille similaire situé dans la même région (http://science.sciencemag.org/content/343/6167/171). Les astronomes avaient observé, également avec le télescope Hubble, des raies d’émission ultraviolettes correspondant à l'hydrogène et à l'oxygène – ce qu'on s'attendrait à voir si les molécules d'eau d'un panache de vapeur étaient dissociées en atomes par le bombardement de particules chargées piégées par le champ magnétique de Jupiter.

Cependant, le panache observé par Lorenz Roth et ses collègues avait ensuite disparu et ne s'était plus manifesté dans les nouvelles observations, ni dans celles passées. Jusqu'à aujourd'hui. Selon un premier scénario, les panaches apparaitraient seulement lorsqu'Europe atteint la partie la plus éloignée de son orbite, où les forces gravitationnelles combinées de Jupiter et de ses autres satellites seraient suffisantes pour déformer et chauffer l'intérieur de la lune glacée, provoquant l'ouverture de crevasses et la fonte de glace, et in fine l’expulsion d'eau dans l'espace. Selon un autre scénario, en revanche, il s'agirait plutôt d’un événement isolé provoqué par l’impact d’un astéroïde ou d’une comète à la surface d'Europe. Les moins charitables pensent pour leur part que les astronomes à la recherche de geysers ont été victime de la tendance naturelle à déceler à tort des motifs dans le bruit de fond de données dénuées de sens.

Avec ces nouvelles observations de William Sparks et ses collègues, l'hypothèse d'un échauffement par les forces de marée semble en tout cas affaiblie, puisque les motifs qu'ils ont décelés ne coïncident pas avec les positions d’Europe sur son orbite où les forces de marée devraient être les plus fortes. Cela implique que si les ombres observées sont bien des panaches de vapeur, il faut imaginer quelle autre source d'énergie pourrait expliquer leur ampleur et leur intermittence. De même, comme ces panaches sont apparemment récurrents, le scénario d’un impact unique perd aussi de sa force. De fait, l'idée que ces geysers sont tout simplement des artefacts observationnels reste solidement en lice. Les deux signaux observés sont à la limite de la signification statistique et proviennent du même instrument du télescope Hubble.

« C’est exactement comme la détection de 2012 », estime Britney Schmidt, un planétologue de l’Institut de technologie de Géorgie, non impliqué dans ces recherches. « Les deux études révèlent des signaux statistiquement significatifs, à peu près au même niveau de confiance. Je pense que nous devrions nous attendre à ce qu’il y ait des geysers, mais je ne sais pas si ces observations sont assez sensibles pour valider définitivement leur existence. »

William Sparks reconnaît que les résultats de son équipe restent flous. « Ces observations sont à la limite de ce que Hubble peut obtenir », dit-il. « Nous ne connaissons pas tous les artefacts instrumentaux qui pourraient causer ces signaux caractéristiques, et ils sont statistiquement significatifs, mais nous restons prudents. Nous ne prétendons pas avoir prouvé l'existence de panaches, mais plutôt d'avoir contribué à prouver que cette activité pourrait être présente. »

Une prudence justifiée par le fait que la présence (ou l'absence) de geysers de vapeur d’eau sur Europe pourrait avoir un impact profond sur l'avenir de l'exploration planétaire, et réorienter des financements conséquents vers de nouvelles missions d’exploration. Europe, qui avec 3121 kilomètres de diamètre est à peu près la même taille que la Lune, abrite incontestablement un océan sous sa surface, attesté par une foule d’indices recueillis depuis des décennies par de multiples satellites et télescopes. Certains modèles estiment qu'il pourrait être 10 fois plus profond que les océans terrestres et représenter trois fois leur volume total, et qu'il a probablement subsisté à l’état liquide pendant des milliards d'années.

Ces caractéristiques en font un cas nettement différent de l'autre star des océans – et des panaches – du Système solaire, la lune de Saturne Encelade. La sonde Cassini de la NASA y a découvert en 2004 des panaches de vapeur d’eau éjectés du pôle Sud. Les observations répétées de ces panaches par Cassini ont conduit à des résultats étonnants, notamment la preuve indirecte de l’existence de sources hydrothermales sur le fond de l’océan caché sous la croûte de la lune. Mais Encelade est six fois plus petite qu’Europe, deux fois plus loin de la Terre et abrite un réservoir souterrain beaucoup plus modeste, qui pourrait être juste une poche d'eau de fonte temporaire produite par chauffage de marée de Saturne. Dans l'ensemble, la plupart des astrobiologistes préféreraient probablement étudier Europe – à condition qu'ils ne doivent pas traverser d’abord une épaisse barrière de glace.

Et même ainsi, il n'y a aucune garantie que les geysers d’Europe, s’ils se confirmaient, soient reliés à l'océan subglaciaire. Ils pourraient émaner de zones fondues dans la croûte de glace, peut-être formées au niveau des régions « chaotiques » à la surface striée et fissurée d'Europe. Dans ces régions, la glace a craqué en gros blocs déversés pêle-mêle, mélangés à du matériau plus chaud remontant par en dessous. Selon Britney Schmidt, la surface bigarrée et active d’Europe pourrait finalement jouer en défaveur de l'étude de ses panaches par rapport à ceux d’Encelade, qui possède une croûte relativement inerte sauf au niveau des grandes fractures du pôle Sud d’où jaillissent les geysers. « Sur Encelade, la géologie trahit de façon évidente où l'activité s’est produite », explique Schmidt. « Sur Europe, il y a de l’activité partout, ce qui pourrait à la fois donner des geysers ou brouiller les pistes. »

Néanmoins, le panache signalé en 2012 par l'équipe de Lorenz Roth a déjà poussé la NASA à modifier ses plans pour une exploration plus poussée d’Europe. Au cours des dernières années, une mission vers ce satellite est passée du stade du rêve à celui de priorité approuvée par le Congrès américain, et le lancement est maintenant prévu pour la décennie 2020. La conception de cette sonde spatiale (nommée pour le moment Clipper) comprend pour l’heure une suite de neuf instruments, tous conçus pour traquer et étudier des panaches d’eau éventuels en plus d'autres objectifs scientifiques. L'Agence spatiale européenne est également en train de construire une sonde appelée JUICE (Jupiter Icy Moons Explorer) pour explorer Europe et les autres satellites joviens. Son lancement est prévu en 2022.

Afin de minimiser l'exposition aux rayonnements dans les parages d’Europe, la mission de la NASA ne resterait pas en orbite autour du satellite, mais survolerait celui-ci à plusieurs reprises lors d’une série de rencontres destinées à plonger vers la surface selon tous les angles imaginables. Si les panaches existent, le vaisseau spatial pourrait identifier leurs sources, et même les échantillonner directement pour déterminer leur composition, flairant ainsi des signes de la vie qui se cachent peut-être profondément sous la surface.

La mission Juno de la NASA, qui vient d’arriver dans le système jovien, embarque à son bord un puissant spectromètre ultraviolet qui pourrait confirmer l’existence des panaches sur Europe. Mais Juno se trouve sur une orbite polaire autour de Jupiter, peu adaptée pour étudier les satellites de la planète. Et même si ce n’était pas le cas, la sonde n’a pas été stérilisée à un degré jugé approprié pour des survols rapprochés d’un monde abritant potentiellement la vie. « Nous avons pris grand soin de faire en sorte que cette sonde ne passe pas à proximité d’Europe, parce que nous voulons la protéger de la contamination », explique Curt Niebur, chercheur à la NASA pour le programme des missions vers les planètes extérieures.

En l'absence de confirmation in situ par les sondes spatiales, la preuve que les panaches sont réels pourrait provenir de la surveillance continue par Hubble, ou à l'aide d’autres instruments comme le télescope spatial James Webb, dont le lancement est prévu en 2018. L’équipe de William Sparks a observé deux transits supplémentaires d’Europe devant Jupiter, mais l’analyse des données n’est pas encore terminée. Sinon, dit-il, « ce qui pourrait clore le débat définitivement serait que quelqu’un obtienne des résultats cohérents avec une technique d'observation complètement indépendante. »

Depuis février dernier, Lucas Paganini, un astronome de la NASA affilié à l'Université catholique d'Amérique, a justement commencé à rechercher l’ombre des panaches d’Europe dans l’infrarouge proche en utilisant l'un des télescopes jumeaux de 10 mètres de diamètre de l'observatoire Keck, sur le Mauna Kea à Hawaii. « Beaucoup de chercheurs doutent de l’existence des panaches », dit-il, « mais il n'y a rien de fou à imaginer que de tels geysers existent et sont même communs sur les lunes glacées ». Dans un aperçu des résultats qui sera présenté lors d'une réunion de l'American Astronomical Society en octobre, Paganini dit qu'il a vu « beaucoup de choses intéressantes » dans les données du télescope Keck, mais rien qui puisse définitivement prouver ou écarter l’existence de panaches de vapeur d’eau sur Europe.



Source : Pour la science
Crédit : NASA / Jet Propulsion Lab-Caltech

Une vue  d’Europe réalisée à partir d’images prises par la sonde Galileo (hémisphère opposé à Jupiter).

Des jets de vapeur d'eau sur Europe Actualités

Des jets de vapeur d'eau sur Europe

Europe, un satellite glacé de Jupiter, est un des lieux du Système solaire où il y a le plus de chance de trouver des traces de vie. Sous sa croûte de glace se cache en effet très probablement un vaste océan d’eau liquide. Des astronomes viennent d’annoncer lors d'une conférence de presse avoir observé grâce au téléscope spatial Hubble de nouveaux indices que des panaches de vapeur d'eau jaillissent dans l'espace par intermittence au pôle sud d'Europe. Ces résultats seront publiés prochainement dans la revue The Astrophysical Journal.

« S'il y a bien des geysers qui jaillissent de la surface d'Europe, c'est important », explique William Sparks, astronome au Space Telescope Science Institute à Baltimore et auteur principal de l'étude, « car cela signifie que nous pourrions explorer cet océan à la recherche de molécules organiques ou de traces de vie sans avoir à forer des kilomètres de glace ». Ces panaches suggèrent aussi l'existence d'une source d'énergie à l'intérieur d'Europe, qui pourrait être exploitée par les organismes vivants.

En utilisant le spectrographe STIS du télescope Hubble, l'équipe de Sparks a observé Europe en ultraviolet à 10 reprises entre la fin 2013 et début 2015, alors qu'elle passait devant Jupiter. Lors de ces transits, ils ont cherché à déceler l'ombre de panaches dépassant du disque sombre d’Europe, en contre jour par rapport à la surface plus brillante de Jupiter. L'analyse des images a révélé des taches ténues semblant s’échapper du pôle sud, jusqu’à 200 kilomètres d’altitude. Si ce sont bien des panaches de vapeur d’eau, les chercheurs estiment qu'ils transportent quelques milliers de tonnes de matériau.

Ce n'est en fait pas la première fois que l’on observe des geysers sur Europe. Une équipe conduite par Lorenz Roth, un astronome aujourd'hui au Royal Institute of Technology à Stockholm, a entrevu en 2012 ce qui pourrait être un panache de taille similaire situé dans la même région (http://science.sciencemag.org/content/343/6167/171). Les astronomes avaient observé, également avec le télescope Hubble, des raies d’émission ultraviolettes correspondant à l'hydrogène et à l'oxygène – ce qu'on s'attendrait à voir si les molécules d'eau d'un panache de vapeur étaient dissociées en atomes par le bombardement de particules chargées piégées par le champ magnétique de Jupiter.

Cependant, le panache observé par Lorenz Roth et ses collègues avait ensuite disparu et ne s'était plus manifesté dans les nouvelles observations, ni dans celles passées. Jusqu'à aujourd'hui. Selon un premier scénario, les panaches apparaitraient seulement lorsqu'Europe atteint la partie la plus éloignée de son orbite, où les forces gravitationnelles combinées de Jupiter et de ses autres satellites seraient suffisantes pour déformer et chauffer l'intérieur de la lune glacée, provoquant l'ouverture de crevasses et la fonte de glace, et in fine l’expulsion d'eau dans l'espace. Selon un autre scénario, en revanche, il s'agirait plutôt d’un événement isolé provoqué par l’impact d’un astéroïde ou d’une comète à la surface d'Europe. Les moins charitables pensent pour leur part que les astronomes à la recherche de geysers ont été victime de la tendance naturelle à déceler à tort des motifs dans le bruit de fond de données dénuées de sens.

Avec ces nouvelles observations de William Sparks et ses collègues, l'hypothèse d'un échauffement par les forces de marée semble en tout cas affaiblie, puisque les motifs qu'ils ont décelés ne coïncident pas avec les positions d’Europe sur son orbite où les forces de marée devraient être les plus fortes. Cela implique que si les ombres observées sont bien des panaches de vapeur, il faut imaginer quelle autre source d'énergie pourrait expliquer leur ampleur et leur intermittence. De même, comme ces panaches sont apparemment récurrents, le scénario d’un impact unique perd aussi de sa force. De fait, l'idée que ces geysers sont tout simplement des artefacts observationnels reste solidement en lice. Les deux signaux observés sont à la limite de la signification statistique et proviennent du même instrument du télescope Hubble.

« C’est exactement comme la détection de 2012 », estime Britney Schmidt, un planétologue de l’Institut de technologie de Géorgie, non impliqué dans ces recherches. « Les deux études révèlent des signaux statistiquement significatifs, à peu près au même niveau de confiance. Je pense que nous devrions nous attendre à ce qu’il y ait des geysers, mais je ne sais pas si ces observations sont assez sensibles pour valider définitivement leur existence. »

William Sparks reconnaît que les résultats de son équipe restent flous. « Ces observations sont à la limite de ce que Hubble peut obtenir », dit-il. « Nous ne connaissons pas tous les artefacts instrumentaux qui pourraient causer ces signaux caractéristiques, et ils sont statistiquement significatifs, mais nous restons prudents. Nous ne prétendons pas avoir prouvé l'existence de panaches, mais plutôt d'avoir contribué à prouver que cette activité pourrait être présente. »

Une prudence justifiée par le fait que la présence (ou l'absence) de geysers de vapeur d’eau sur Europe pourrait avoir un impact profond sur l'avenir de l'exploration planétaire, et réorienter des financements conséquents vers de nouvelles missions d’exploration. Europe, qui avec 3121 kilomètres de diamètre est à peu près la même taille que la Lune, abrite incontestablement un océan sous sa surface, attesté par une foule d’indices recueillis depuis des décennies par de multiples satellites et télescopes. Certains modèles estiment qu'il pourrait être 10 fois plus profond que les océans terrestres et représenter trois fois leur volume total, et qu'il a probablement subsisté à l’état liquide pendant des milliards d'années.

Ces caractéristiques en font un cas nettement différent de l'autre star des océans – et des panaches – du Système solaire, la lune de Saturne Encelade. La sonde Cassini de la NASA y a découvert en 2004 des panaches de vapeur d’eau éjectés du pôle Sud. Les observations répétées de ces panaches par Cassini ont conduit à des résultats étonnants, notamment la preuve indirecte de l’existence de sources hydrothermales sur le fond de l’océan caché sous la croûte de la lune. Mais Encelade est six fois plus petite qu’Europe, deux fois plus loin de la Terre et abrite un réservoir souterrain beaucoup plus modeste, qui pourrait être juste une poche d'eau de fonte temporaire produite par chauffage de marée de Saturne. Dans l'ensemble, la plupart des astrobiologistes préféreraient probablement étudier Europe – à condition qu'ils ne doivent pas traverser d’abord une épaisse barrière de glace.

Et même ainsi, il n'y a aucune garantie que les geysers d’Europe, s’ils se confirmaient, soient reliés à l'océan subglaciaire. Ils pourraient émaner de zones fondues dans la croûte de glace, peut-être formées au niveau des régions « chaotiques » à la surface striée et fissurée d'Europe. Dans ces régions, la glace a craqué en gros blocs déversés pêle-mêle, mélangés à du matériau plus chaud remontant par en dessous. Selon Britney Schmidt, la surface bigarrée et active d’Europe pourrait finalement jouer en défaveur de l'étude de ses panaches par rapport à ceux d’Encelade, qui possède une croûte relativement inerte sauf au niveau des grandes fractures du pôle Sud d’où jaillissent les geysers. « Sur Encelade, la géologie trahit de façon évidente où l'activité s’est produite », explique Schmidt. « Sur Europe, il y a de l’activité partout, ce qui pourrait à la fois donner des geysers ou brouiller les pistes. »

Néanmoins, le panache signalé en 2012 par l'équipe de Lorenz Roth a déjà poussé la NASA à modifier ses plans pour une exploration plus poussée d’Europe. Au cours des dernières années, une mission vers ce satellite est passée du stade du rêve à celui de priorité approuvée par le Congrès américain, et le lancement est maintenant prévu pour la décennie 2020. La conception de cette sonde spatiale (nommée pour le moment Clipper) comprend pour l’heure une suite de neuf instruments, tous conçus pour traquer et étudier des panaches d’eau éventuels en plus d'autres objectifs scientifiques. L'Agence spatiale européenne est également en train de construire une sonde appelée JUICE (Jupiter Icy Moons Explorer) pour explorer Europe et les autres satellites joviens. Son lancement est prévu en 2022.

Afin de minimiser l'exposition aux rayonnements dans les parages d’Europe, la mission de la NASA ne resterait pas en orbite autour du satellite, mais survolerait celui-ci à plusieurs reprises lors d’une série de rencontres destinées à plonger vers la surface selon tous les angles imaginables. Si les panaches existent, le vaisseau spatial pourrait identifier leurs sources, et même les échantillonner directement pour déterminer leur composition, flairant ainsi des signes de la vie qui se cachent peut-être profondément sous la surface.

La mission Juno de la NASA, qui vient d’arriver dans le système jovien, embarque à son bord un puissant spectromètre ultraviolet qui pourrait confirmer l’existence des panaches sur Europe. Mais Juno se trouve sur une orbite polaire autour de Jupiter, peu adaptée pour étudier les satellites de la planète. Et même si ce n’était pas le cas, la sonde n’a pas été stérilisée à un degré jugé approprié pour des survols rapprochés d’un monde abritant potentiellement la vie. « Nous avons pris grand soin de faire en sorte que cette sonde ne passe pas à proximité d’Europe, parce que nous voulons la protéger de la contamination », explique Curt Niebur, chercheur à la NASA pour le programme des missions vers les planètes extérieures.

En l'absence de confirmation in situ par les sondes spatiales, la preuve que les panaches sont réels pourrait provenir de la surveillance continue par Hubble, ou à l'aide d’autres instruments comme le télescope spatial James Webb, dont le lancement est prévu en 2018. L’équipe de William Sparks a observé deux transits supplémentaires d’Europe devant Jupiter, mais l’analyse des données n’est pas encore terminée. Sinon, dit-il, « ce qui pourrait clore le débat définitivement serait que quelqu’un obtienne des résultats cohérents avec une technique d'observation complètement indépendante. »

Depuis février dernier, Lucas Paganini, un astronome de la NASA affilié à l'Université catholique d'Amérique, a justement commencé à rechercher l’ombre des panaches d’Europe dans l’infrarouge proche en utilisant l'un des télescopes jumeaux de 10 mètres de diamètre de l'observatoire Keck, sur le Mauna Kea à Hawaii. « Beaucoup de chercheurs doutent de l’existence des panaches », dit-il, « mais il n'y a rien de fou à imaginer que de tels geysers existent et sont même communs sur les lunes glacées ». Dans un aperçu des résultats qui sera présenté lors d'une réunion de l'American Astronomical Society en octobre, Paganini dit qu'il a vu « beaucoup de choses intéressantes » dans les données du télescope Keck, mais rien qui puisse définitivement prouver ou écarter l’existence de panaches de vapeur d’eau sur Europe.



Source : Pour la science
Crédit : NASA / Jet Propulsion Lab-Caltech

Une vue  d’Europe réalisée à partir d’images prises par la sonde Galileo (hémisphère opposé à Jupiter).

LE GUIDE Naturellement

Agenda . . .

11 - Aude

Jusqu'au 21 septembre

EXPOSITION
"ESCALE EN MÉDITERRANÉE ROMAINE"
 
Après 10 années de recherches, et à travers plus de 150 objets archéologiques, l'exposition présente les principaux sites du système portuaire narbonnais, inscrit le port de Narbo Martius dans le réseau des ports de commerce romains de Méditerranée occidentale et détaille les activités et les métiers qui se développaient au sein de ce port. 

Musée Narbo Via
2 avenue André Mècle
11100 Narbonne
04 68 90 28 90
https://narbovia.fr


15 - Cantal

Juillet & août

ANIMATIONS
MAISON DE LA SALERS

Des animations sont proposées les mardis après-midi en juillet et août, sans oublier l'incontournable Festi'Vache, le mercredi 13 août ! 

Maison de la Salers
Domaine du Fau 
15140 Saint-Bonnet-de-Salers
04 71 40 54 00
www.maisondelasalers.fr


17 - Charente Maritime

En juin

RENDEZ-VOUS EN TERRES PRÉHISTORIQUES
"LES ATELIERS DU MOIS"

Participez à nos ateliers participatifs et plongez-vous dans l’univers fascinant des archéologues et de nos ancêtres. Dimanche 8 : allumer le feu / Lundi 9 : à la mode préhistorique / Samedi 14 : fouilles archéologiques / Dimanche 15 : atelier post-fouilles / Dimanche 22 : art préhistorique / Dimanche 29 : chasse préhistorique.

Le Paléosite
Route de la Montée Verte 
17770 Saint-Césaire
05 46 97 90 90
https://paleosite.fr


2B - Haute-Corse

Le 21 juin

"ATELIER DE PEINTURE VÉGÉTALE"
PARC DE SALECCIA

Découvrez quelques plantes du parc et plantes sauvages, fabriquez vos aquarelles végétales avec une large gamme de couleurs et profitez d’un temps pour peindre avec les couleurs naturelles que vous aurez créées.
Informations et inscriptions au 07 68 83 07 79 ou kurcubitace@gmail.com. Tarif : 30 €/adulte, 20 € par enfant (accompagné d’un adulte). Sur réservation.

Parc de Saleccia
Lieu dit Saleccia
Route de Bastia 
20220 Ile-Rousse
04 95 36 88 83
www.parc-saleccia.fr


25 - Doubs

Du 10 juillet au 23 août

LES NUITS DE LA SALINE"

Cet été, la Saline royale vous propose des soirées uniques incluant une visite de l'exposition Corto Maltese, un dîner (ou pique-nique libre dans le parc) et un spectacle avec des projections monumentales dans le Centre de Lumières pour s'immerger dans l'univers de Hugo Pratt.

Saline royale
Grande Rue
25610 Arc et Senans
03 81 54 45 13
www.salineroyale.com


Jusqu'au 19 octobre

FESTIVAL DES JARDINS
"L'ÉCOLE BUISSONNIÈRE"

Petits et grands, découvrez un havre de liberté verdoyant et vivez une belle aventure ! En explorateurs, traversez des ponts, des tunnels, croisez la libellule géante, cachez vous dans les cabanes et grimpez en haut du belvédère pour une vue imprenable sur les jardins.

Saline royale
Grande Rue
25610 Arc et Senans
03 81 54 45 13
www.salineroyale.com


30 - Gard

Le 21 juin

"FÊTE DE LA MUSIQUE À LA GROTTE"
GROTTE DE LA SALAMANDRE

À 15h, retrouvez Thoma’s Project pour un moment Jazz Electro sur la terrasse, en plein air. Puis à 16h30, la Chorale Mélodie Cèze prendra le relais dans la Grotte, avant de continuer en extérieur pour prolonger le plaisir en terrasse.

Grotte de la Salamandre
30430 Méjannes le Clap
04 66 600 600
www.grottedelasalamandre.com


131 - Haute-Garonne

Du 11 juillet au 22 août

"CINÉMA EN PLEIN AIR AU MILIEU DES AVIONS"

Le musée Aeroscopia, en partenariat avec le CGR de Blagnac, lance la première édition du ciné’scopia. Un événement estival inédit mêlant projections de films, patrimoine aéronautique et ambiance festive. Quatre soirées de projection sont programmées sur un des tarmacs du musée, en plein cœur d’un décor exceptionnel formé par le Concorde, la Caravelle, le Transall et le Falcon.

Musée Aeroscopia
1 allée André Turcat
31700 Blagnac
https://www.aeroscopia.fr


38 - Isère

►Le 22 juin 

ENSEMBLE VOCAL LES CONTEMPOR'ELLES
"DE SOUFFLE ET DE VENT..."
 
L’ensemble vocal Les Contempor'Elles est composé de huit chanteuses qui aiment explorer et partager un répertoire contemporain audacieux, de plus en plus souvent écrit pour elles, qui, poétique, traverse les frontières et les spiritualités diverses. Dimanche 22 à 16h.

Musée arcabas en Chartreuse
Eglise de Saint-Hugues
38380 Saint-Pierre-de-Chartreuse
04 76 88 65 01
https://musees.isere.fr


42 - Loire

Le 13 juin

FILM DES 48H DE LA CRÉATION TEXTILE

Le musée du tissage et de la soierie vous propose de (re) découvrir le film réalisé par le Caméra Photo-Club de Feurs pendant la 5ème édition des "48h de la création textile". Emotions garanties !

Musée du Tissage et de la Soierie
125 place Vaucanson
42510 Bussières
04 77 27 33 95
www.museedutissage.com


52 - Haute-Marne

Jusqu'au 21 septembre

EXPOSITION
"AOTEAROA NOUVELLE-ZÉLANDE, LES PROTECTEURS DE L’ARCHE PERDUE"

Sabine Bernert vous guidera à la rencontre du rare Kakapo, ce perroquet nocturne au bord de l’extinction, de l’étonnant Kiwi et du mystérieux Tuatara, un reptile aux origines préhistoriques. À travers des récits émouvants et des témoignages inspirants, découvrez le combat quotidien de leurs protecteurs dévoués, déterminés à préserver ces trésors uniques. Un voyage entre légendes et réalités.

Musée de Saint-Dizier
17 rue de la Victoire 
52100 Saint-Dizier
03 25 07 31 50
www.saint-dizier.fr


62 - Pas-de-Calais

Du 25 juin au 27 juillet

EXPOSITION
"BOULAZ "ENTRE POP ART ET STREET ART"

Une nouvelle exposition dédiée à la Pop Culture et au Street Art débarque au musée Danvin. Du 25 juin au 27 juillet, l’artiste Boulaz vous propose de vous plonger dans son univers coloré et vibrant.

Musée municipal Bruno Danvin
Rue Oscar Ricque
62130 Saint-Pol-sur-Ternoise
07 89 08 15 64 
www.saintpolsurternoise.fr


63 - Puy de Dôme

Jusqu''au 1er mars 2026

EXPOSITION 
"LE MOBILIER BIJOU" DE GUILLAUME PIÉCHAUD"

Le musée Mandet a le plaisir de vous inviter à découvrir l’importante rétrospective de ce sculpteur-designer unique qui regroupe un ensemble inédit d’œuvres et d’objets personnels retraçant son riche parcours, des ateliers de bijouteries à la confection de mobilier monumental.

Musée Mandet
14 rue de l’Hôtel de Ville
63200 Riom
04 73 38 18 53
www.rlv.eu/decouvrir/musees/musee-mandet-1


67 - Bas-Rhin

Jusqu'au 2 novembre

EXPOSITION
"RENÉ LALIQUE, ARCHITECTE ET DÉCORATEUR"

En 1925 a eu lieu l'Exposition des Arts décoratifs et industriels modernes à Paris. René Lalique a participé à ce rendez-vous exceptionnel. L'exposition fait la part belle à la mise en contexte au travers de photographies en grand format ainsi que de documents d'époque et d'éléments de décor en verre qui permettent de se replonger dans le passé.

Musée Lalique
40 rue du Hochberg
67290 Wingen-sur-Moder
03 88 89 08 14
www.musee-lalique.com


Les 5 et 6 juillet & 2 et 3 août

ANIMATIONS
"SUR LES TRACES DU PASSÉ"

Le Vaisseau vous donne rendez-vous pour deux week-ends exceptionnels placés sous le signe de la découverte ! Petit déjeuner préhistorique et musical, spectacle, film ou rencontre… 
Venez explorer le passé grâce à des animations inédites tout au long de l'été.

Le Vaisseau
1 bis rue Philippe Dollinger 
67100 Strasbourg
03 69 33 26 69
www.levaisseau.com


71 - Saône et Loire

Du 9 juillet au 27 août

ANIMATIONS VACANCES
LA MAISON DU CHAROLAIS

Parcours aventure ou visite audioguidée du musée, dégustation de viande charolaise, atelier cuisine, artistique, balade dans le bocage... Il y a tant à faire pour passer du bon temps en famille. Vous pouvez dès maintenant retenir vos places pour les ateliers !

La Maison du Charolais
43 route de Mâcon (RCEA N79 sortie 12)
71120 Charolles
03 85 88 04 00
www.maison-charolais.com


75 - Paris

Jusqu'au 31 août

EXPOSITION
"ALFRED DREYFUS. VÉRITÉ ET JUSTICE"

Le mahJ revient sur "l’Affaire" pour rappeler les grandes étapes de ce moment crucial de l’histoire de France. L'exposition révèle le combat acharné de Dreyfus pour faire éclater la vérité, corrigeant l'image d'un homme spectateur de la machination qui le conduisit à passer plus de quatre années à l'île du Diable et encore sept à lutter pour sa réhabilitation. 

Musée d’art et d’histoire du Judaïsme
71 rue du Temple
75001 Paris
01 53 01 86 53
www.mahj.org


Jusqu'au 31 juillet

EXPOSITION
"CLEMENCEAU ET BERTA ZUCKERKANDL"

Le musée Clemenceau invite le public à découvrir sa nouvelle exposition-focus Clemenceau, Berta Zuckerkandl, une amitié autour de l’art entre Vienne et Paris. À cette occasion, le musée présente deux dessins de Rodin issus de ses collections ainsi qu'un portrait inédit de Sophie Clemenceau, soeur de Berta et épouse du frère de Georges, Paul, réalisé par Eugène Carrière.

Musée Clemenceau
8 rue Benjamin Franklin
75116 Paris
01 45 20 53 41
https://musee-clemenceau.fr


Jusqu'au 31 août 

EXPOSITION
"BATTERIES"

En contrepoint d’"Empreinte carbone, l'expo !", Batteries présente un décryptage scientifique et sociétal des technologies de stockage de l’énergie qui façonnent les mobilités du futur. Cette expo capsule explore la fabrication des batteries et leur fonctionnement, mais aussi leur impact sur l'avenir énergétique.

Musée des Arts et Métiers
60 rue Réaumur
75003 Paris
01 53 01 82 63
www.arts-et-metiers.net


Jusqu'au 16 novembre 

EXPOSITION
"PAULA PADANI. LA DANSE MIGRANTE : HAMBOURG, TEL-AVIV, PARIS"

L’exposition retrace le parcours méconnu de la danseuse Paula Padani (1913-2001) à travers plus de 250 photographies, affiches, documents et costumes. Par sa vision du mouvement comme force de vie, par sa capacité de rebond entre plusieurs pays et cultures, elle aura frayé de nouvelles routes pour son art et joué un rôle pionnier dans l’émergence de la danse contemporaine israélienne. 

Musée d’art et d’histoire du Judaïsme
71 rue du Temple
75001 Paris
01 53 01 86 53
www.mahj.org


80 - Somme

Jusqu'au 21 septembre 

EXPOSITION 
"GUERRE EN JEUX"

Plongez dans un voyage à travers l’histoire de la pratique des jeux de guerre et explorez la manière dont ces jeux façonnent notre compréhension du monde et de nous-mêmes. Une exposition intergénérationnelle qui met l’accent sur l’interactivité et l’attachement au jouet. 

Historial de la Grande Guerre
Musée Péronne 
Château de Péronne - Place André Audinot
80200 Péronne
www.historial.fr


84 - Vaucluse

Jusqu'en mars 2026

EXPOSITION
"Les VOYAGES"

L'exposition Centenaire Robert Laurent-Vibert : Les Voyages donne un aperçu de l'héritage de Laurent-Vibert à travers sa collection privée sur le thème du voyage. 

Château de Lourmarin
2 avenue Laurent Vibert
84160 Lourmarin
04 90 68 15 23
www.chateaudelourmarin.com


Le 21 juin 

UN MUSÉE, UN JARDIN
MUSÉE VOULAND

Une invitation à découvrir le lieu et son histoire, le musée et ses collections d’arts décoratifs (avec quelques focus). Nous nous attarderons dans le jardin traversé par le Canal de Vaucluse, refuge de la Ligue pour la Protection des Oiseaux, où l’on agit pour la biodiversité. Pensez à réserver ! 04 90 86 03 79 ou musee@vouland.com

 Musée Louis Vouland
17 rue Victor-Hugo
84000 Avignon
04 90 86 03 79
www.vouland.com


92 - Hauts-de-Seine

Jusqu'au 28 septembre

EXPOSITION
"COURBEVOIE ET SON AR(T)CHITECTURE"

Après "Faire Paysage", le cycle d'expositions "Ecrire la Ville" poursuit son exploration du patrimoine courbevoisien à travers son architecture. Appréhender cette histoire par la chronologie revient à entreprendre un cheminement au cœur des transformations urbanistiques de la ville.

Musée Roybet Fould
178 boulevard Saint-Denis
92400 Courbevoie
01 71 05 77 92
https://www.facebook.com/
museeroybetfouldofficiel

Lieux:

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