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Manger moins pour vivre plus... longtemps
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Manger moins pour vivre plus... longtemps

Manger moins pour vivre plus vieux et en meilleure santé ? Il s'agit seulement, pour l'instant, d'une piste de recherche, et non d'un précepte que chacun pourrait appliquer dans la vie de tous les jours. Mais deux nouvelles études rendent cette piste de plus en plus solide.

La restriction calorique chronique consiste, dans son principe, à manger une ration alimentaire réduite mais équilibrée à partir de l'âge adulte et tout au long de son existence. Son effet bénéfique sur la longévité est bien établi chez de nombreuses espèces à vie courte comme le ver, la mouche ou la souris. Toutefois, les effets bénéfiques sur les primates – ordre de mammifères incluant les humains – demeurent controversés.

Deux études publiées au début de cette année abordent cette question. La première a été menée sur des primates par notre équipe du Muséum national d'histoire naturelle (MNHN) et du CNRS et publiée dans la revue Communications Biology. L'autre a été réalisée sur des humains par une équipe américaine dirigée par la biologiste Leanne Redman et publiée dans la revue Cell Metabolism. Ces travaux mettent en avant les effets bénéfiques de la restriction calorique sur la longévité et la santé.

Un primate qui nous ressemble tant

Dans notre étude, nous avons réalisé une expérience chez un petit primate, le microcèbe ou Microcebus murinus, un lémurien qui ne vit qu'à Madagascar. Les résultats montrent qu'une restriction calorique chronique augmente fortement sa longévité. Cette espèce présente la particularité de partager de nombreuses similitudes physiologiques avec l'humain, notamment au cours du vieillissement pour lequel il représente un très bon modèle d'étude.

Les photos présentent deux microcèbes âgés (9 ans), suivis dans notre expérience au sein de la cohorte Restrikal. L'animal de gauche, pesant environ 100 grammes, a été nourri tout au long de sa vie avec un régime normal dit « contrôle ». Il présente les caractéristiques fréquemment observées chez les microcèbes âgés : cataracte (à l'intérieur de l'œil, le cristallin s'opacifie), blanchiment de la fourrure. L'animal de droite, pesant environ 70 grammes, a été nourri depuis l'âge adulte selon un régime restreint en calories. Il a les caractéristiques morphologiques d'un animal plus jeune.

Ainsi des microcèbes ont été exposés, pour nos travaux, à une restriction calorique chronique modérée, correspondant à 30 % de calories en moins que leurs congénères. Et ce depuis le stade jeune adulte – pas plus tôt, pour éviter des effets délétères sur la croissance des juvéniles.

Des expériences similaires avaient été réalisées chez des macaques (autre genre de primate) dans deux études américaines, l'une de 2009 et l'autre de 2012, suggérant déjà un impact positif de la restriction calorique sur la longévité. Mais notre étude apporte les données de survie les plus avancées chez un primate sous restriction calorique, compte tenu de la longévité plus faible du microcèbe, de l'ordre de 8 à 10 ans. Nous avons également étudié les effets de la restriction calorique sur l'apparition des pathologies associées à l'âge, comme les cancers, ainsi que sur l'atrophie du cerveau.

Une durée de vie augmentée de près de 50 %

Des microcèbes avec un régime normal au niveau calorique – c'est-à-dire correspondant à ce qu'ils mangent habituellement dans l'animalerie où l'accès à la nourriture n'est pas contraint comme dans la nature – ont fait office de contrôles. Par comparaison, les animaux en restriction calorique présentent une durée de vie augmentée de près de 50 %. La survie médiane passe de 6,4 ans pour les animaux contrôles à 9,6 ans pour les animaux en restriction. La longévité maximale est également augmentée : plus d'un tiers des animaux avec un régime restreint sont encore vivants lors de la mort du dernier animal contrôle, à 11,3 ans.

Cet effet très puissant s'accompagne d'une réduction de l'incidence de pathologies habituellement associées au vieillissement dans notre colonie de microcèbes, telles que les cancers ou le diabète. Il s'accompagne aussi d'effets sur le cerveau. Les données d'imagerie cérébrale mesurées par IRM (imagerie par résonance magnétique) montrent, chez les microcèbes âgés sous restriction calorique chronique, une accélération légère de la perte de matière grise (corps cellulaires des neurones) mais en même temps un ralentissement notoire de l'atrophie de la matière blanche (ensemble des fibres des neurones). La restriction calorique présente donc certains effets contradictoires sur l'atrophie cérébrale liée à l'âge.

Retarder le vieillissement

Ces résultats démontrent, en tout cas, que la restriction calorique chronique est le protocole actuellement le plus efficace pour allonger la durée de vie maximale et retarder le processus de vieillissement chez un primate non humain. Toutefois, les mécanismes permettant d'expliquer les puissants effets observés sont encore méconnus.

L'une des explications possibles tiendrait au principe dit « d'hormèse ». L'hormèse est une réponse de stimulation des défenses biologiques, généralement favorable, à la suite de l'exposition modérée à un phénomène générateur de stress. Ici, le stress modéré consiste à réduire le nombre de calories, à un niveau obligeant l'organisme à une réaction dont les effets seront finalement bénéfiques (supérieurs au stress initial). L'autre hypothèse avancée est celle que notre expérience, en fait, ramènerait le nombre de calories ingérées à un niveau plus adapté. Dans cette hypothèse, qualifiée d'optimisation calorique, ce serait les animaux contrôles qui ingéreraient (un peu) trop de calories.

La restriction en calories ralentit le métabolisme

Concernant les humains jeunes et en bonne santé, l'étude américaine citée plus haut est l'une des premières et des plus concluantes sur le sujet. Cette étude explore les mécanismes biologiques qui permettraient d'expliquer les effets bénéfiques sur la santé constatés lors de la restriction calorique. Pendant deux ans, 34 des 53 personnes incluses dans l'étude ont diminué leurs apports caloriques d'environ 15 %, sans modifier la composition de leurs repas. Elles ont perdu en moyenne neuf kilos. Les autres participants, dans le groupe « contrôle », n'ont pas modifié leur alimentation.

L'étude montre que la réduction de 15 % d'apport calorique quotidien par rapport aux apports habituels entraîne un ralentissement du métabolisme, c'est-à-dire de l'ensemble des réactions biologiques d'un organisme. Elle engendre également la diminution de la production de radicaux libres, des molécules dont l'accumulation dans les cellules est un facteur de vieillissement.

Le vieillissement, une multiplication des lésions de l'ADN ?

Ces résultats soutiennent deux théories, compatibles entre elles, qui expliqueraient les liens observés entre alimentation, métabolisme et vieillissement. La première est la théorie du taux de vie, selon laquelle la longévité des mammifères est inversement liée à leur activité métabolique par unité de masse tissulaire. Autrement dit, les mammifères vivent d'autant plus vieux qu'ils ont une activité métabolique faible, rapportée à leur corpulence.

La seconde est la théorie radicalaire du vieillissement, selon laquelle les organismes vieillissent en raison de la multiplication des lésions cellulaires liées à l'accumulation de radicaux libres dans les cellules. Les résultats de l'étude américaine démontrent un ralentissement significatif des processus décrits dans ces deux théories après seulement deux ans de restriction calorique.

Un apport calorique optimal, mais lequel ?

Dès lors, quel pourrait être l'apport calorique optimal ? La question mérite d'être posée, pour le microcèbe mais aussi pour l'humain, au regard des résultats des expériences française et américaine. Dans ces deux études, on peut se demander si les individus contrôles ne reçoivent pas trop de calories. Toutefois, il est encore trop tôt pour dire si le niveau optimal d'apport calorique quotidien correspondrait à une diminution de 15 %, 30 % ou d'un autre pourcentage par rapport à la prise alimentaire habituelle.

En ce qui concerne l'étude américaine menée chez l'humain, les données montrent que, au début de l'expérience, les deux groupes présentaient un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 25 – ce qui correspond à un surpoids selon les définitions de l'Organisation mondiale de la santé. Il semble donc logique qu'une restriction calorique entraîne des effets bénéfiques sur certains paramètres physiologiques, puisqu'un des premiers effets observés est la baisse de poids, faisant passer les individus du groupe restreint en calories à un IMC normal.

Pour les microcèbes, il est plus difficile de déterminer un poids idéal. À titre de repère, les animaux sauvages de la même espèce présentent un poids moyen, en été, proche de 60 grammes. Dans l'expérience, les microcèbes du groupe restreint en calories ont un poids moyen, à la même saison, compris entre 60 et 80 grammes. Les animaux contrôles ont un poids compris entre 90 et 110 grammes.

Des animaux sauvages recevant un apport calorique approprié

La longévité des animaux dans la nature est bien inférieure à celle des animaux de laboratoire, du fait notamment des prédateurs et des parasites. Cependant, on peut supposer que les premiers reçoivent les apports caloriques optimaux pour leur espèce – si l'on considère qu'ils sont adaptés à l'environnement dans lequel ils évoluent. Les animaux de laboratoire restreints en calories sont donc, en termes de poids, plus proches des animaux sauvages recevant un apport calorique approprié, qui les amène à atteindre une longévité optimale pour leur espèce.

Ainsi, les animaux contrôles pourraient être considérés comme des animaux recevant un régime hypercalorique, potentiellement délétère pour leur longévité. Toutefois, puisqu'une restriction de 30 % chez nos animaux provoque aussi un effet négatif sur le cerveau (une légère atrophie cérébrale), ce niveau de restriction est peut-être trop intense. Qu'il s'agisse du microcèbe ou de l'humain, ces études arrivent à la même conclusion : un apport calorique trop élevé est délétère pour la longévité. Que ce soit à travers le phénomène de l'hormèse ou celui de l'optimisation calorique, la réduction du nombre de calories affecte deux paramètres-clés du vieillissement, le métabolisme énergétique et la production de radicaux libres.

Comme l'application d'une restriction calorique chez l'humain semble difficile à concevoir de manière généralisée dans nos sociétés modernes, des études sont en cours pour identifier des molécules qui pourraient mimer certains bienfaits de la restriction calorique, sans avoir à modifier nos pratiques alimentaires.
 

Source : Le Point
Crédit : MNHM/CNRS, Author provided

Deux microcèbes âgés ayant suivi, dans notre expérience, un régime normal (à gauche) et un régime restreint en calories (à droite).

Manger moins pour vivre plus... longtemps Actualités

Manger moins pour vivre plus... longtemps

Manger moins pour vivre plus vieux et en meilleure santé ? Il s'agit seulement, pour l'instant, d'une piste de recherche, et non d'un précepte que chacun pourrait appliquer dans la vie de tous les jours. Mais deux nouvelles études rendent cette piste de plus en plus solide.

La restriction calorique chronique consiste, dans son principe, à manger une ration alimentaire réduite mais équilibrée à partir de l'âge adulte et tout au long de son existence. Son effet bénéfique sur la longévité est bien établi chez de nombreuses espèces à vie courte comme le ver, la mouche ou la souris. Toutefois, les effets bénéfiques sur les primates – ordre de mammifères incluant les humains – demeurent controversés.

Deux études publiées au début de cette année abordent cette question. La première a été menée sur des primates par notre équipe du Muséum national d'histoire naturelle (MNHN) et du CNRS et publiée dans la revue Communications Biology. L'autre a été réalisée sur des humains par une équipe américaine dirigée par la biologiste Leanne Redman et publiée dans la revue Cell Metabolism. Ces travaux mettent en avant les effets bénéfiques de la restriction calorique sur la longévité et la santé.

Un primate qui nous ressemble tant

Dans notre étude, nous avons réalisé une expérience chez un petit primate, le microcèbe ou Microcebus murinus, un lémurien qui ne vit qu'à Madagascar. Les résultats montrent qu'une restriction calorique chronique augmente fortement sa longévité. Cette espèce présente la particularité de partager de nombreuses similitudes physiologiques avec l'humain, notamment au cours du vieillissement pour lequel il représente un très bon modèle d'étude.

Les photos présentent deux microcèbes âgés (9 ans), suivis dans notre expérience au sein de la cohorte Restrikal. L'animal de gauche, pesant environ 100 grammes, a été nourri tout au long de sa vie avec un régime normal dit « contrôle ». Il présente les caractéristiques fréquemment observées chez les microcèbes âgés : cataracte (à l'intérieur de l'œil, le cristallin s'opacifie), blanchiment de la fourrure. L'animal de droite, pesant environ 70 grammes, a été nourri depuis l'âge adulte selon un régime restreint en calories. Il a les caractéristiques morphologiques d'un animal plus jeune.

Ainsi des microcèbes ont été exposés, pour nos travaux, à une restriction calorique chronique modérée, correspondant à 30 % de calories en moins que leurs congénères. Et ce depuis le stade jeune adulte – pas plus tôt, pour éviter des effets délétères sur la croissance des juvéniles.

Des expériences similaires avaient été réalisées chez des macaques (autre genre de primate) dans deux études américaines, l'une de 2009 et l'autre de 2012, suggérant déjà un impact positif de la restriction calorique sur la longévité. Mais notre étude apporte les données de survie les plus avancées chez un primate sous restriction calorique, compte tenu de la longévité plus faible du microcèbe, de l'ordre de 8 à 10 ans. Nous avons également étudié les effets de la restriction calorique sur l'apparition des pathologies associées à l'âge, comme les cancers, ainsi que sur l'atrophie du cerveau.

Une durée de vie augmentée de près de 50 %

Des microcèbes avec un régime normal au niveau calorique – c'est-à-dire correspondant à ce qu'ils mangent habituellement dans l'animalerie où l'accès à la nourriture n'est pas contraint comme dans la nature – ont fait office de contrôles. Par comparaison, les animaux en restriction calorique présentent une durée de vie augmentée de près de 50 %. La survie médiane passe de 6,4 ans pour les animaux contrôles à 9,6 ans pour les animaux en restriction. La longévité maximale est également augmentée : plus d'un tiers des animaux avec un régime restreint sont encore vivants lors de la mort du dernier animal contrôle, à 11,3 ans.

Cet effet très puissant s'accompagne d'une réduction de l'incidence de pathologies habituellement associées au vieillissement dans notre colonie de microcèbes, telles que les cancers ou le diabète. Il s'accompagne aussi d'effets sur le cerveau. Les données d'imagerie cérébrale mesurées par IRM (imagerie par résonance magnétique) montrent, chez les microcèbes âgés sous restriction calorique chronique, une accélération légère de la perte de matière grise (corps cellulaires des neurones) mais en même temps un ralentissement notoire de l'atrophie de la matière blanche (ensemble des fibres des neurones). La restriction calorique présente donc certains effets contradictoires sur l'atrophie cérébrale liée à l'âge.

Retarder le vieillissement

Ces résultats démontrent, en tout cas, que la restriction calorique chronique est le protocole actuellement le plus efficace pour allonger la durée de vie maximale et retarder le processus de vieillissement chez un primate non humain. Toutefois, les mécanismes permettant d'expliquer les puissants effets observés sont encore méconnus.

L'une des explications possibles tiendrait au principe dit « d'hormèse ». L'hormèse est une réponse de stimulation des défenses biologiques, généralement favorable, à la suite de l'exposition modérée à un phénomène générateur de stress. Ici, le stress modéré consiste à réduire le nombre de calories, à un niveau obligeant l'organisme à une réaction dont les effets seront finalement bénéfiques (supérieurs au stress initial). L'autre hypothèse avancée est celle que notre expérience, en fait, ramènerait le nombre de calories ingérées à un niveau plus adapté. Dans cette hypothèse, qualifiée d'optimisation calorique, ce serait les animaux contrôles qui ingéreraient (un peu) trop de calories.

La restriction en calories ralentit le métabolisme

Concernant les humains jeunes et en bonne santé, l'étude américaine citée plus haut est l'une des premières et des plus concluantes sur le sujet. Cette étude explore les mécanismes biologiques qui permettraient d'expliquer les effets bénéfiques sur la santé constatés lors de la restriction calorique. Pendant deux ans, 34 des 53 personnes incluses dans l'étude ont diminué leurs apports caloriques d'environ 15 %, sans modifier la composition de leurs repas. Elles ont perdu en moyenne neuf kilos. Les autres participants, dans le groupe « contrôle », n'ont pas modifié leur alimentation.

L'étude montre que la réduction de 15 % d'apport calorique quotidien par rapport aux apports habituels entraîne un ralentissement du métabolisme, c'est-à-dire de l'ensemble des réactions biologiques d'un organisme. Elle engendre également la diminution de la production de radicaux libres, des molécules dont l'accumulation dans les cellules est un facteur de vieillissement.

Le vieillissement, une multiplication des lésions de l'ADN ?

Ces résultats soutiennent deux théories, compatibles entre elles, qui expliqueraient les liens observés entre alimentation, métabolisme et vieillissement. La première est la théorie du taux de vie, selon laquelle la longévité des mammifères est inversement liée à leur activité métabolique par unité de masse tissulaire. Autrement dit, les mammifères vivent d'autant plus vieux qu'ils ont une activité métabolique faible, rapportée à leur corpulence.

La seconde est la théorie radicalaire du vieillissement, selon laquelle les organismes vieillissent en raison de la multiplication des lésions cellulaires liées à l'accumulation de radicaux libres dans les cellules. Les résultats de l'étude américaine démontrent un ralentissement significatif des processus décrits dans ces deux théories après seulement deux ans de restriction calorique.

Un apport calorique optimal, mais lequel ?

Dès lors, quel pourrait être l'apport calorique optimal ? La question mérite d'être posée, pour le microcèbe mais aussi pour l'humain, au regard des résultats des expériences française et américaine. Dans ces deux études, on peut se demander si les individus contrôles ne reçoivent pas trop de calories. Toutefois, il est encore trop tôt pour dire si le niveau optimal d'apport calorique quotidien correspondrait à une diminution de 15 %, 30 % ou d'un autre pourcentage par rapport à la prise alimentaire habituelle.

En ce qui concerne l'étude américaine menée chez l'humain, les données montrent que, au début de l'expérience, les deux groupes présentaient un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 25 – ce qui correspond à un surpoids selon les définitions de l'Organisation mondiale de la santé. Il semble donc logique qu'une restriction calorique entraîne des effets bénéfiques sur certains paramètres physiologiques, puisqu'un des premiers effets observés est la baisse de poids, faisant passer les individus du groupe restreint en calories à un IMC normal.

Pour les microcèbes, il est plus difficile de déterminer un poids idéal. À titre de repère, les animaux sauvages de la même espèce présentent un poids moyen, en été, proche de 60 grammes. Dans l'expérience, les microcèbes du groupe restreint en calories ont un poids moyen, à la même saison, compris entre 60 et 80 grammes. Les animaux contrôles ont un poids compris entre 90 et 110 grammes.

Des animaux sauvages recevant un apport calorique approprié

La longévité des animaux dans la nature est bien inférieure à celle des animaux de laboratoire, du fait notamment des prédateurs et des parasites. Cependant, on peut supposer que les premiers reçoivent les apports caloriques optimaux pour leur espèce – si l'on considère qu'ils sont adaptés à l'environnement dans lequel ils évoluent. Les animaux de laboratoire restreints en calories sont donc, en termes de poids, plus proches des animaux sauvages recevant un apport calorique approprié, qui les amène à atteindre une longévité optimale pour leur espèce.

Ainsi, les animaux contrôles pourraient être considérés comme des animaux recevant un régime hypercalorique, potentiellement délétère pour leur longévité. Toutefois, puisqu'une restriction de 30 % chez nos animaux provoque aussi un effet négatif sur le cerveau (une légère atrophie cérébrale), ce niveau de restriction est peut-être trop intense. Qu'il s'agisse du microcèbe ou de l'humain, ces études arrivent à la même conclusion : un apport calorique trop élevé est délétère pour la longévité. Que ce soit à travers le phénomène de l'hormèse ou celui de l'optimisation calorique, la réduction du nombre de calories affecte deux paramètres-clés du vieillissement, le métabolisme énergétique et la production de radicaux libres.

Comme l'application d'une restriction calorique chez l'humain semble difficile à concevoir de manière généralisée dans nos sociétés modernes, des études sont en cours pour identifier des molécules qui pourraient mimer certains bienfaits de la restriction calorique, sans avoir à modifier nos pratiques alimentaires.
 

Source : Le Point
Crédit : MNHM/CNRS, Author provided

Deux microcèbes âgés ayant suivi, dans notre expérience, un régime normal (à gauche) et un régime restreint en calories (à droite).

LE GUIDE Naturellement

Agenda . . .

11 - Aude

Jusqu'au 21 septembre

EXPOSITION
"ESCALE EN MÉDITERRANÉE ROMAINE"
 
Après 10 années de recherches, et à travers plus de 150 objets archéologiques, l'exposition présente les principaux sites du système portuaire narbonnais, inscrit le port de Narbo Martius dans le réseau des ports de commerce romains de Méditerranée occidentale et détaille les activités et les métiers qui se développaient au sein de ce port. 

Musée Narbo Via
2 avenue André Mècle
11100 Narbonne
04 68 90 28 90
https://narbovia.fr


25 - Doubs

Jusqu'au 30 avril 

EXPOSITION 
"URGENCE CARBONE"

Urgence Carbone, œuvre d’Iris Leroyer réalisée en charbon de bois, symbolise une Terre carbonisée, qui souligne notre inertie face aux dérèglements de notre planète, en péril. Cette œuvre entre ainsi en dialogue avec les projections en grand format des sites du patrimoine mondial dans le Centre de lumières. 

Saline royale
Grande Rue
25610 Arc et Senans
03 81 54 45 13
www.salineroyale.com


Du 1er juin au 19 octobre

FESTIVAL DES JARDINS
"L'ÉCOLE BUISSONNIÈRE"

Pour sa 25ème édition, en famille, découvrez des jardins ludiques et interactifs pensés pour reconnecter les enfants à la nature et développer leurs sens. Une porte d’entrée sur le rêve et l’imaginaire. Bien plus qu’un jardin, une expérience.

 Saline royale
Grande Rue
25610 Arc et Senans
03 81 54 45 13
www.salineroyale.com


30 - Gard

Le 24 mai

"NUIT DU JEU À LA GROTTE !"

Une soirée pour petits et grands autour de jeux de société et de plateau dans une ambiance festive ! De 18h00 à 22h30. Adulte : 12 € - Enfant : 7 € - Gratuit pour les moins de 6 ans.

Grotte de la Salamandre
30430 Méjannes le Clap
04 66 600 600
www.grottedelasalamandre.com


42 - Loire

Le 30 avril 

ATELIER ENFANT
"CRÉATION D'ATTRAPE-RÊVES, SPÉCIAL PÂQUES !"

Dans la tradition amérindienne, les attrape-rêves servent à éloigner les cauchemars et rendre nos nuits plus paisibles. Apprends à réaliser ton propre attrape-rêves à partir de décorations textiles sur le thème de Pâques !
Tarif : 5 € par enfant, gratuit pour les accompagnateurs. Dès 3 ans. Réservation obligatoire

Musée du Tissage et de la Soierie
125 place Vaucanson
42510 Bussières
04 77 27 33 95
www.museedutissage.com


52 - Haute-Marne

Jusqu'au 21 septembre

EXPOSITION
"AOTEAROA NOUVELLE-ZÉLANDE, LES PROTECTEURS DE L’ARCHE PERDUE"

Sabine Bernert vous guidera à la rencontre du rare Kakapo, ce perroquet nocturne au bord de l’extinction, de l’étonnant Kiwi et du mystérieux Tuatara, un reptile aux origines préhistoriques. À travers des récits émouvants et des témoignages inspirants, découvrez le combat quotidien de leurs protecteurs dévoués, déterminés à préserver ces trésors uniques. Un voyage entre légendes et réalités.

Musée de Saint-Dizier
17 rue de la Victoire 
52100 Saint-Dizier
03 25 07 31 50
www.saint-dizier.fr


56 - Morbihan

Le 30 mai

"ALIMENTATION À LA PRÉHISTOIRE"

Que mangeait-on et que buvait-on à la Préhistoire ? Pour le découvrir, le musée de Préhistoire de Carnac vous invite à une journée spéciale consacrée à l’alimentation à la fin de la Préhistoire et au début de l’Âge du Bronze. Pour l’occasion, Noémie Ledouble, médiatrice du patrimoine et expérimentatrice en archéologie de l’alimentation vous présentera une technique de brassage de la bière.

Musée de Préhistoire
Place Christian Bonnet
56340 CARNAC
02 97 52 66 36
www.museedecarnac.com


63 - Puy-de-Dôme

Jusqu'au 18 mai

EXPOSITIONS
"Les extraordinaires aventures de Jean-Pierre Alibert" 
"Le Cabinet de Curiosités de Riom Limagne et Volcans" 
"Attention fragile !"

Le musée Mandet présente trois expositions inédites, mêlant art, histoire et sensibilisation environnementale. À travers ces expositions, vous découvrirez la richesse du monde animal, de l’héritage d’un aventurier du XIXe siècle et d’une création artistique participative unique inspirée des cabinets de curiosités.

Musée Mandet
14 rue de l’Hôtel de Ville
63200 Riom
04 73 38 18 53
www.rlv.eu/decouvrir/musees/musee-mandet-1


Le 17 mai

"21E ÉDITION DE LA NUIT EUROPÉENNE DES MUSÉES"
MUSÉE MANDET & MUSÉE RÉGIONAL D’AUVERGNE 

Cette soirée exceptionnelle sera l’occasion de porter un regard neuf sur les collections et les expositions temporaires. Spectacle de magie avec la Compagnie de la Lanterne Magique, fresque participative avec l’artiste Iggy, visites à la lampe torche, ateliers et lancement de la toute nouvelle exposition du Musée régional d’Auvergne sauront ravir petits et grands.

Musée Mandet
14 rue de l’Hôtel de Ville
63200 Riom
04 73 38 18 53
www.rlv.eu/decouvrir/musees/musee-mandet-1


67 - Bas-Rhin

Du 1er mai au 2 novembre

EXPOSITION
"RENÉ LALIQUE, ARCHITECTE ET DÉCORATEUR"

En 1925 a eu lieu l'Exposition des Arts décoratifs et industriels modernes à Paris. René Lalique a participé à ce rendez-vous exceptionnel. L'exposition fait la part belle à la mise en contexte au travers de photographies en grand format ainsi que de documents d'époque et d'éléments de décor en verre qui permettent de se replonger dans le passé.

Musée Lalique
40 rue du Hochberg
67290 Wingen-sur-Moder
03 88 89 08 14
www.musee-lalique.com


71 - Saône-et-Loire

Jusqu'au 4 mai

"ATELIERS VACANCES DE PRINTEMPS"
LA MAISON DU CHAROLAIS

Des ateliers pour toute la famille : le hamburger du printemps avec une recette de pain vert, de fleurs et de feuilles avec une recette surprise, les petits artistes pourront se divertir avec l’atelier la "charolaise prend des couleurs" et la "charolaise en pointillés", et pour les amateurs de suspens, la chasse au trésor.

La Maison du Charolais
43 route de Mâcon
71120 Charolles
03 85 88 04 00
https://www.maison-charolais.com


75 - Paris

Jusqu'au 31 août

EXPOSITION
"ALFRED DREYFUS. VÉRITÉ ET JUSTICE"

Le mahJ revient sur "l’Affaire" pour rappeler les grandes étapes de ce moment crucial de l’histoire de France. L'exposition révèle le combat acharné de Dreyfus pour faire éclater la vérité, corrigeant l'image d'un homme spectateur de la machination qui le conduisit à passer plus de quatre années à l'île du Diable et encore sept à lutter pour sa réhabilitation. 

Musée d’art et d’histoire du Judaïsme
71 rue du Temple
75001 Paris
01 53 01 86 53
www.mahj.org


Jusqu'au 31 juillet

EXPOSITION
"CLEMENCEAU ET BERTA ZUCKERKANDL"

Le musée Clemenceau invite le public à découvrir sa nouvelle exposition-focus Clemenceau, Berta Zuckerkandl, une amitié autour de l’art entre Vienne et Paris. À cette occasion, le musée présente deux dessins de Rodin issus de ses collections ainsi qu'un portrait inédit de Sophie Clemenceau, soeur de Berta et épouse du frère de Georges, Paul, réalisé par Eugène Carrière.

Musée Clemenceau
8 rue Benjamin Franklin
75116 Paris
01 45 20 53 41
https://musee-clemenceau.fr


Jusqu'au 11 mai 

EMPREINTE CARBONE, L'EXPO !

Conçue pour un public familial et articulée en trois parties, Empreinte carbone, l’expo ! vise à déconstruire les présupposés et les idées reçues sur notre empreinte carbone, à en examiner les mécanismes et à proposer aux visiteurs un espace de réflexion sur les actions à mener face au défi du changement climatique. 

Musée des Arts et Métiers
60 rue Réaumur
75003 Paris
01 53 01 82 63
www.arts-et-metiers.net


Jusqu'au 31 août 

EXPOSITION
"BATTERIES"

En contrepoint d’"Empreinte carbone, l'expo !", Batteries présente un décryptage scientifique et sociétal des technologies de stockage de l’énergie qui façonnent les mobilités du futur. Cette expo capsule explore la fabrication des batteries et leur fonctionnement, mais aussi leur impact sur l'avenir énergétique.

Musée des Arts et Métiers
60 rue Réaumur
75003 Paris
01 53 01 82 63
www.arts-et-metiers.net


Jusqu'au 16 novembre 

EXPOSITION
"PAULA PADANI. LA DANSE MIGRANTE : HAMBOURG, TEL-AVIV, PARIS"

L’exposition retrace le parcours méconnu de la danseuse Paula Padani (1913-2001) à travers plus de 250 photographies, affiches, documents et costumes. Par sa vision du mouvement comme force de vie, par sa capacité de rebond entre plusieurs pays et cultures, elle aura frayé de nouvelles routes pour son art et joué un rôle pionnier dans l’émergence de la danse contemporaine israélienne. 

Musée d’art et d’histoire du Judaïsme
71 rue du Temple
75001 Paris
01 53 01 86 53
www.mahj.org


80 - Somme

Jusqu'au 21 septembre 

EXPOSITION 
"GUERRE EN JEUX"

Plongez dans un voyage à travers l’histoire de la pratique des jeux de guerre et explorez la manière dont ces jeux façonnent notre compréhension du monde et de nous-mêmes. Une exposition intergénérationnelle qui met l’accent sur l’interactivité et l’attachement au jouet. 

Historial de la Grande Guerre
Musée Péronne 
Château de Péronne - Place André Audinot
80200 Péronne
www.historial.fr


84 - Vaucluse

Jusqu'au 10 juin

EXPOSITIONS
"CIRCUIT COURT & DÉTOURS"

Une exposition sous le signe du "local", et du mouvement. Paysages, scènes de la vie quotidienne, portraits et natures mortes, peintres des 19e et 20e siècles liés à Avignon ou sa région, œuvres issues de collections particulières des environs d'Avignon et du musée Vouland. 

Musée Louis Vouland
17 rue Victor-Hugo
84000 Avignon
04 90 86 03 79
www.vouland.com


Du 13 mai au 3 juin 

LE CABINET DE CURIOSITÉ(S) NOMADE PAR LE MUSÉUM REQUIEN

Le « cabinet de curiosité(s) nomade » conçu par le muséum Requien pour Terre de Culture 2025 poursuit son voyage, et fait halte au musée Vouland. Son contenu propose des correspondances entre les collections des deux musées, et des échos avec le jardin du musée Vouland qui attisent la curiosité !

 Musée Louis Vouland
17 rue Victor-Hugo
84000 Avignon
04 90 86 03 79
www.vouland.com


92 - Hauts-de-Seine

Jusqu'au 28 septembre

EXPOSITION
"COURBEVOIE ET SON AR(T)CHITECTURE"

Après "Faire Paysage", le cycle d'expositions "Ecrire la Ville" poursuit son exploration du patrimoine courbevoisien à travers son architecture. Appréhender cette histoire par la chronologie revient à entreprendre un cheminement au cœur des transformations urbanistiques de la ville.

Musée Roybet Fould
178 boulevard Saint-Denis
92400 Courbevoie
01 71 05 77 92
https://www.facebook.com/
museeroybetfouldofficiel


95 - Val d'Oise

Les 3 & 5 mai

"FÊTE DES PLANTES"
CHÂTEAU DE LA ROCHE-GUYON

Pour cette nouvelle édition, la "Fête des plantes" proposera des solutions raisonnées pour arroser les jardins face au changement climatique et fera découvrir au public un florilège de jus, infusions et autres liqueurs issus de fruits et de végétaux. Au programme : rencontre avec des pépiniéristes, conférences, ateliers et animations autour du thème "Le jardin se boit".
Tarif : 8 €, gratuit pour les moins de 18 ans.

Château de La Roche-Guyon
1 rue de l’Audience
95780 La Roche-Guyon
01 34 79 74 42
www.chateaudelarocheguyon.fr

Lieux:

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