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Huile de palme : le mirage de l'or rouge
Actualités

Huile de palme : le mirage de l'or rouge

C’est un combat perdu d’avance. Face à l’orang-outan, la pelleteuse fonce comme une machine de guerre. Vrombissements de moteur lourd, crachats de fumée noire et poisseuse, coups de Klaxon, voix qui s’agacent. Partout, les arbres tombent. Soudain, le bras articulé se rapproche, menace de faire chuter l’animal juché sur un tronc. Celui-ci frappe d’un geste désespéré l’énorme mâchoire d’acier qui dévore sa forêt. En vain. Il perd l’équilibre, se recroqueville à terre, parvient à se réfugier dans un entremêlement de racines.

Cette lutte pathétique se déroule sur l’île de Bornéo. Les images, filmées par l’organisation britannique International Animal Rescue, ont fait le tour du Web l’été dernier. Depuis, le primate aurait rejoint d’autres rescapés, réduits à vivre dans une réserve. Pendant ce temps, la destruction massive de leur habitat naturel continue pour céder la place aux plantations de palmiers à huile.

A l’origine, pourtant, l’éléis de Guinée s’épanouit en Afrique tropicale, du Sénégal à l’Angola. Ce palmier, qui peut atteindre près de 20 mètres de hauteur, produit toutes les deux semaines un bouquet de fruits généreux à la pulpe gorgée d’une huile rouge. Depuis cinq mille ans, elle est un ingrédient essentiel de la cuisine africaine. Dans les années 1970, les palmiers à huile sont introduits en Malaisie pour diversifier l’activité agricole qui, jusqu’alors, reposait sur l’hévéa. C’est le début du massacre à la tronçonneuse. Cultivé sur les pentes des collines aménagées en terrasses, le palmier grignote la forêt tropicale. Son équation économique est imbattable. La plante prodigieuse produit 4 tonnes d’huile par hectare, contre 0,5 tonne pour le soja et 0,6 tonne pour le colza, et revient 20% moins cher. L’or rouge est devenu l’huile la plus consommée au monde. Sa culture s’étend au Congo, Nigeria, Côte d’Ivoire, Gabon, remportant ainsi –après le soja et le cacao– la palme de la déforestation.

Raffinée pour l'industrie agroalimentaire, elle devient explosive en acides gras saturés, alimentant la bedaine des Occidentaux

Extraite à froid, l’huile de palme est riche en bêtacarotène, qui évite à des millions d’habitants d’Afrique et d’Asie la carence en vitamine A. Mais, raffinée pour l’industrie agroalimentaire et consommée à haute dose, elle devient explosive en acides gras saturés, alimentant la bedaine des Occidentaux. La traquer dans les rayons des supermarchés relève du parcours du combattant. Elle est partout : dans les pâtes à tartiner, les chips, les gâteaux, les plats préparés et les laits infantiles pour son goût neutre, sa consistance qui fond dans la bouche mais pas dans la main. Les «consommacteurs» ont commencé à la chasser des goûters. Alors les industriels se sont réunis avec le WWF, des producteurs et des négociants, afin de garantir une huile «propre», respectueuse de l’environnement et des droits humains. La certification RSPO (Round Table on Sustainable Palm Oil), définie en 2007, estampille désormais 19% de la production mondiale et regroupe 169 sociétés françaises. Et patatras ! Les images désastreuses, les témoignages accablants ont dénoncé l’«écran de fumée» du label. Témoin, le rapport de Greenpeace, publié en septembre 2018. L’ONG analyse les pratiques de 25 producteurs locaux qui fournissent 12 marques et qui se déclarent «responsables» : ils seraient à l’origine de la destruction de plus de 130 000 hectares de forêt depuis fin 2015, essentiellement en Papouasie indonésienne. La RSPO a donc revu sa copie et durci ses critères.

Alors, faut-il bannir définitivement l’huile de palme? Non, selon Arnaud Gauffier, chargé du programme agriculture durable au WWF. «Cela reviendrait à contraindre les marques d’opter pour le colza ou le soja, soit jusqu’à huit fois plus de surface pour parvenir au même tonnage.» Face aux pays beaucoup moins regardants sur les modes de production, comme l’Inde et la Chine, il pense qu’il faut cultiver des palmeraies sur des terres déjà dégradées plutôt que de déboiser. Le groupe Nestlé, qui achète 400 000 tonnes d’huile de palme par an, a décidé de tracer ses fournisseurs. Aux audits sur le terrain, réalisés avec l’ONG The Forest Trust, s’ajoute une surveillance par satellite et radar. «Ce service, baptisé Starling, a été mis en place grâce aux technologies d’Airbus et de SarVision», décrit Jean-Manuel Bluet, directeur du développement durable de Nestlé France. «Cette surveillance régulière des zones de plantation nous a permis de retirer une dizaine de fournisseurs de notre chaîne d’approvisionnement. Produire une huile zéro déforestation est possible, c’est notre objectif d’ici à 2020.» Mais à condition d’en finir avec les biocarburants de première génération, les «agrocarburants» qui carburent, entre autres, à l’huile de palme. Car la forêt, non seulement nous la mangeons mais nous la brûlons dans nos voitures. «En 2016, 75% des 900 000 tonnes d’huile de palme importées en France [7e importateur mondial] ont été incorporées dans le diesel», explique Sylvain Angerand, président de l’association Canopée forêts vivantes. Ce choix a été fait au début des années 2000 pour diminuer la dépendance au pétrole, alors que l’utilisation de l’huile de palme était encore marginale. Tout va changer avec une invention finlandaise, l’hydrotraitement (HVO), qui la fluidifie et l’empêche de prendre la consistance de la mayonnaise par temps froid. Résultat : la France consomme désormais 3 millions de tonnes par an de biodiesel, qui n’a rien de bio. On plante pour rouler… et continuer de s’étouffer. Anéantie, la forêt tropicale ne joue plus son rôle d’absorbeur de gaz à effet de serre. Pire : sa destruction entraîne la libération de grandes quantités de CO2 stockées dans les arbres et les tourbières. Dans un rapport en 2016, l’ONG Transport & environnement alertait déjà : «Le biodiesel issu de l’huile végétale vierge entraîne des émissions de carbone environ 80% plus élevées que le diesel fossile qu’il remplace. Le biodiesel à base de soja et d’huile de palme est même deux et trois fois plus nocif.»

"Il faudra déboiser de nouvelles surfaces pour répondre à la demande mondiale croissante en huile de palme alimentaire"

En France, Total reconvertit en bioraffinerie son site de la Mède, dans les Bouches-du-Rhône. Objectif : la production de 500 000 tonnes de biodisesel par an, à partir d’huiles végétales et issues du recyclage (graisses animales, huiles alimentaires usagées). Et d’huile de palme brute. «Trois cent mille tonnes au maximum, promet le pétrolier. Et uniquement avec des huiles répondant à un label de certification durable.» Ce qui fait voir rouge les cultivateurs de colza français –qui espéraient trouver un débouché dans la filière biodiesel– et les défenseurs de l’environnement. «Il faudra déboiser de nouvelles surfaces pour répondre à la demande mondiale croissante en huile de palme alimentaire», déplore Sylvain Angerand.

«Exclure les biocarburants à fort impact Casi [Changement d’affectation des sols indirects] peut permettre d’éviter le pire à très court terme», écrit Alain Karsenty, chercheur au Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), dans une tribune diffusée le 23 avril 2018 sur le site d’«Alternatives économiques». Et de prévenir : «Si la législation ne change pas, ce sont 45 000 kilomètres carrés de forêt qui disparaîtront d’ici à 2030 rien qu’en Asie du Sud-Est. Et si d’autres secteurs, notamment le transport aérien, se lancent, nous n’avons aucune chance d’enrayer la déforestation au niveau mondial.» En juin 2018, le Parlement européen, la Commission et les Etats membres adoptaient un compromis : le plafonnement puis l’élimination, d’ici à 2030, des biocarburants à haut risque pour le climat et l’environnement. Le 13 mars, la Commission classait les biocarburants à l’huile de palme dans la catégorie des produits non durables.

La France, elle, patauge. Le 20 décembre 2018, contre l’avis du gouvernement, l’Assemblée nationale a voté la fin de l’avantage fiscal lié au biodiesel à base d’huile de palme, qui fera augmenter son prix de 30 à 40%. Une mesure qui, selon Patrick Pouyanné, P-DG de Total, remettrait en cause la rentabilité du site de la Mède. Nouveau coup de théâtre, jeudi : les députés ont adopté un amendement reculant la date à partir de laquelle l'huile de palme ne sera plus considérée comme un biocarburant de 2020... à 2026. Une victoire pour le géant pétrolier.

Pendant ce temps, Chanee, un Français installé en Indonésie depuis vingt ans, continue à se faire régulièrement menacer de mort. Avec son association, Kalaweit, il a pu mettre à l’abri 640 hectares de forêt, patiemment rachetés. Son nouveau défi* : sanctuariser 1500 hectares de forêt coincés entre des plantations de palmiers et des exploitations minières à Bornéo, où se sont réfugiés des orangs-outans, des ours malais, des panthères, des cerfs sambars. Mais, à long terme, que restera-t-il si nous ne stoppons pas notre surconsommation? Des microbulles de biodiversité aux frontières desquelles se presseront de nouveaux prédateurs, les touristes avides de nature vierge. Voilà ce que nous léguerons à nos enfants.


Source : Paris Match / Anne-Cécile Beaudoin
Crédit : Agency/Sipa USA/SIPA

Sur une plantation de palmiers à Java, en Indonésie, en septembre dernier.

Huile de palme : le mirage de l'or rouge Actualités

Huile de palme : le mirage de l'or rouge

C’est un combat perdu d’avance. Face à l’orang-outan, la pelleteuse fonce comme une machine de guerre. Vrombissements de moteur lourd, crachats de fumée noire et poisseuse, coups de Klaxon, voix qui s’agacent. Partout, les arbres tombent. Soudain, le bras articulé se rapproche, menace de faire chuter l’animal juché sur un tronc. Celui-ci frappe d’un geste désespéré l’énorme mâchoire d’acier qui dévore sa forêt. En vain. Il perd l’équilibre, se recroqueville à terre, parvient à se réfugier dans un entremêlement de racines.

Cette lutte pathétique se déroule sur l’île de Bornéo. Les images, filmées par l’organisation britannique International Animal Rescue, ont fait le tour du Web l’été dernier. Depuis, le primate aurait rejoint d’autres rescapés, réduits à vivre dans une réserve. Pendant ce temps, la destruction massive de leur habitat naturel continue pour céder la place aux plantations de palmiers à huile.

A l’origine, pourtant, l’éléis de Guinée s’épanouit en Afrique tropicale, du Sénégal à l’Angola. Ce palmier, qui peut atteindre près de 20 mètres de hauteur, produit toutes les deux semaines un bouquet de fruits généreux à la pulpe gorgée d’une huile rouge. Depuis cinq mille ans, elle est un ingrédient essentiel de la cuisine africaine. Dans les années 1970, les palmiers à huile sont introduits en Malaisie pour diversifier l’activité agricole qui, jusqu’alors, reposait sur l’hévéa. C’est le début du massacre à la tronçonneuse. Cultivé sur les pentes des collines aménagées en terrasses, le palmier grignote la forêt tropicale. Son équation économique est imbattable. La plante prodigieuse produit 4 tonnes d’huile par hectare, contre 0,5 tonne pour le soja et 0,6 tonne pour le colza, et revient 20% moins cher. L’or rouge est devenu l’huile la plus consommée au monde. Sa culture s’étend au Congo, Nigeria, Côte d’Ivoire, Gabon, remportant ainsi –après le soja et le cacao– la palme de la déforestation.

Raffinée pour l'industrie agroalimentaire, elle devient explosive en acides gras saturés, alimentant la bedaine des Occidentaux

Extraite à froid, l’huile de palme est riche en bêtacarotène, qui évite à des millions d’habitants d’Afrique et d’Asie la carence en vitamine A. Mais, raffinée pour l’industrie agroalimentaire et consommée à haute dose, elle devient explosive en acides gras saturés, alimentant la bedaine des Occidentaux. La traquer dans les rayons des supermarchés relève du parcours du combattant. Elle est partout : dans les pâtes à tartiner, les chips, les gâteaux, les plats préparés et les laits infantiles pour son goût neutre, sa consistance qui fond dans la bouche mais pas dans la main. Les «consommacteurs» ont commencé à la chasser des goûters. Alors les industriels se sont réunis avec le WWF, des producteurs et des négociants, afin de garantir une huile «propre», respectueuse de l’environnement et des droits humains. La certification RSPO (Round Table on Sustainable Palm Oil), définie en 2007, estampille désormais 19% de la production mondiale et regroupe 169 sociétés françaises. Et patatras ! Les images désastreuses, les témoignages accablants ont dénoncé l’«écran de fumée» du label. Témoin, le rapport de Greenpeace, publié en septembre 2018. L’ONG analyse les pratiques de 25 producteurs locaux qui fournissent 12 marques et qui se déclarent «responsables» : ils seraient à l’origine de la destruction de plus de 130 000 hectares de forêt depuis fin 2015, essentiellement en Papouasie indonésienne. La RSPO a donc revu sa copie et durci ses critères.

Alors, faut-il bannir définitivement l’huile de palme? Non, selon Arnaud Gauffier, chargé du programme agriculture durable au WWF. «Cela reviendrait à contraindre les marques d’opter pour le colza ou le soja, soit jusqu’à huit fois plus de surface pour parvenir au même tonnage.» Face aux pays beaucoup moins regardants sur les modes de production, comme l’Inde et la Chine, il pense qu’il faut cultiver des palmeraies sur des terres déjà dégradées plutôt que de déboiser. Le groupe Nestlé, qui achète 400 000 tonnes d’huile de palme par an, a décidé de tracer ses fournisseurs. Aux audits sur le terrain, réalisés avec l’ONG The Forest Trust, s’ajoute une surveillance par satellite et radar. «Ce service, baptisé Starling, a été mis en place grâce aux technologies d’Airbus et de SarVision», décrit Jean-Manuel Bluet, directeur du développement durable de Nestlé France. «Cette surveillance régulière des zones de plantation nous a permis de retirer une dizaine de fournisseurs de notre chaîne d’approvisionnement. Produire une huile zéro déforestation est possible, c’est notre objectif d’ici à 2020.» Mais à condition d’en finir avec les biocarburants de première génération, les «agrocarburants» qui carburent, entre autres, à l’huile de palme. Car la forêt, non seulement nous la mangeons mais nous la brûlons dans nos voitures. «En 2016, 75% des 900 000 tonnes d’huile de palme importées en France [7e importateur mondial] ont été incorporées dans le diesel», explique Sylvain Angerand, président de l’association Canopée forêts vivantes. Ce choix a été fait au début des années 2000 pour diminuer la dépendance au pétrole, alors que l’utilisation de l’huile de palme était encore marginale. Tout va changer avec une invention finlandaise, l’hydrotraitement (HVO), qui la fluidifie et l’empêche de prendre la consistance de la mayonnaise par temps froid. Résultat : la France consomme désormais 3 millions de tonnes par an de biodiesel, qui n’a rien de bio. On plante pour rouler… et continuer de s’étouffer. Anéantie, la forêt tropicale ne joue plus son rôle d’absorbeur de gaz à effet de serre. Pire : sa destruction entraîne la libération de grandes quantités de CO2 stockées dans les arbres et les tourbières. Dans un rapport en 2016, l’ONG Transport & environnement alertait déjà : «Le biodiesel issu de l’huile végétale vierge entraîne des émissions de carbone environ 80% plus élevées que le diesel fossile qu’il remplace. Le biodiesel à base de soja et d’huile de palme est même deux et trois fois plus nocif.»

"Il faudra déboiser de nouvelles surfaces pour répondre à la demande mondiale croissante en huile de palme alimentaire"

En France, Total reconvertit en bioraffinerie son site de la Mède, dans les Bouches-du-Rhône. Objectif : la production de 500 000 tonnes de biodisesel par an, à partir d’huiles végétales et issues du recyclage (graisses animales, huiles alimentaires usagées). Et d’huile de palme brute. «Trois cent mille tonnes au maximum, promet le pétrolier. Et uniquement avec des huiles répondant à un label de certification durable.» Ce qui fait voir rouge les cultivateurs de colza français –qui espéraient trouver un débouché dans la filière biodiesel– et les défenseurs de l’environnement. «Il faudra déboiser de nouvelles surfaces pour répondre à la demande mondiale croissante en huile de palme alimentaire», déplore Sylvain Angerand.

«Exclure les biocarburants à fort impact Casi [Changement d’affectation des sols indirects] peut permettre d’éviter le pire à très court terme», écrit Alain Karsenty, chercheur au Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), dans une tribune diffusée le 23 avril 2018 sur le site d’«Alternatives économiques». Et de prévenir : «Si la législation ne change pas, ce sont 45 000 kilomètres carrés de forêt qui disparaîtront d’ici à 2030 rien qu’en Asie du Sud-Est. Et si d’autres secteurs, notamment le transport aérien, se lancent, nous n’avons aucune chance d’enrayer la déforestation au niveau mondial.» En juin 2018, le Parlement européen, la Commission et les Etats membres adoptaient un compromis : le plafonnement puis l’élimination, d’ici à 2030, des biocarburants à haut risque pour le climat et l’environnement. Le 13 mars, la Commission classait les biocarburants à l’huile de palme dans la catégorie des produits non durables.

La France, elle, patauge. Le 20 décembre 2018, contre l’avis du gouvernement, l’Assemblée nationale a voté la fin de l’avantage fiscal lié au biodiesel à base d’huile de palme, qui fera augmenter son prix de 30 à 40%. Une mesure qui, selon Patrick Pouyanné, P-DG de Total, remettrait en cause la rentabilité du site de la Mède. Nouveau coup de théâtre, jeudi : les députés ont adopté un amendement reculant la date à partir de laquelle l'huile de palme ne sera plus considérée comme un biocarburant de 2020... à 2026. Une victoire pour le géant pétrolier.

Pendant ce temps, Chanee, un Français installé en Indonésie depuis vingt ans, continue à se faire régulièrement menacer de mort. Avec son association, Kalaweit, il a pu mettre à l’abri 640 hectares de forêt, patiemment rachetés. Son nouveau défi* : sanctuariser 1500 hectares de forêt coincés entre des plantations de palmiers et des exploitations minières à Bornéo, où se sont réfugiés des orangs-outans, des ours malais, des panthères, des cerfs sambars. Mais, à long terme, que restera-t-il si nous ne stoppons pas notre surconsommation? Des microbulles de biodiversité aux frontières desquelles se presseront de nouveaux prédateurs, les touristes avides de nature vierge. Voilà ce que nous léguerons à nos enfants.


Source : Paris Match / Anne-Cécile Beaudoin
Crédit : Agency/Sipa USA/SIPA

Sur une plantation de palmiers à Java, en Indonésie, en septembre dernier.

LE GUIDE Naturellement

Agenda . . .

11 - Aude

Jusqu'au 21 septembre

EXPOSITION
"ESCALE EN MÉDITERRANÉE ROMAINE"
 
Après 10 années de recherches, et à travers plus de 150 objets archéologiques, l'exposition présente les principaux sites du système portuaire narbonnais, inscrit le port de Narbo Martius dans le réseau des ports de commerce romains de Méditerranée occidentale et détaille les activités et les métiers qui se développaient au sein de ce port. 

Musée Narbo Via
2 avenue André Mècle
11100 Narbonne
04 68 90 28 90
https://narbovia.fr


15 - Cantal

Juillet & août

ANIMATIONS
MAISON DE LA SALERS

Des animations sont proposées les mardis après-midi en juillet et août, sans oublier l'incontournable Festi'Vache, le mercredi 13 août ! 

Maison de la Salers
Domaine du Fau 
15140 Saint-Bonnet-de-Salers
04 71 40 54 00
www.maisondelasalers.fr


17 - Charente Maritime

En juin

RENDEZ-VOUS EN TERRES PRÉHISTORIQUES
"LES ATELIERS DU MOIS"

Participez à nos ateliers participatifs et plongez-vous dans l’univers fascinant des archéologues et de nos ancêtres. Dimanche 8 : allumer le feu / Lundi 9 : à la mode préhistorique / Samedi 14 : fouilles archéologiques / Dimanche 15 : atelier post-fouilles / Dimanche 22 : art préhistorique / Dimanche 29 : chasse préhistorique.

Le Paléosite
Route de la Montée Verte 
17770 Saint-Césaire
05 46 97 90 90
https://paleosite.fr


2B - Haute-Corse

Le 21 juin

"ATELIER DE PEINTURE VÉGÉTALE"
PARC DE SALECCIA

Découvrez quelques plantes du parc et plantes sauvages, fabriquez vos aquarelles végétales avec une large gamme de couleurs et profitez d’un temps pour peindre avec les couleurs naturelles que vous aurez créées.
Informations et inscriptions au 07 68 83 07 79 ou kurcubitace@gmail.com. Tarif : 30 €/adulte, 20 € par enfant (accompagné d’un adulte). Sur réservation.

Parc de Saleccia
Lieu dit Saleccia
Route de Bastia 
20220 Ile-Rousse
04 95 36 88 83
www.parc-saleccia.fr


25 - Doubs

Du 10 juillet au 23 août

LES NUITS DE LA SALINE"

Cet été, la Saline royale vous propose des soirées uniques incluant une visite de l'exposition Corto Maltese, un dîner (ou pique-nique libre dans le parc) et un spectacle avec des projections monumentales dans le Centre de Lumières pour s'immerger dans l'univers de Hugo Pratt.

Saline royale
Grande Rue
25610 Arc et Senans
03 81 54 45 13
www.salineroyale.com


Jusqu'au 19 octobre

FESTIVAL DES JARDINS
"L'ÉCOLE BUISSONNIÈRE"

Petits et grands, découvrez un havre de liberté verdoyant et vivez une belle aventure ! En explorateurs, traversez des ponts, des tunnels, croisez la libellule géante, cachez vous dans les cabanes et grimpez en haut du belvédère pour une vue imprenable sur les jardins.

Saline royale
Grande Rue
25610 Arc et Senans
03 81 54 45 13
www.salineroyale.com


30 - Gard

Le 21 juin

"FÊTE DE LA MUSIQUE À LA GROTTE"
GROTTE DE LA SALAMANDRE

À 15h, retrouvez Thoma’s Project pour un moment Jazz Electro sur la terrasse, en plein air. Puis à 16h30, la Chorale Mélodie Cèze prendra le relais dans la Grotte, avant de continuer en extérieur pour prolonger le plaisir en terrasse.

Grotte de la Salamandre
30430 Méjannes le Clap
04 66 600 600
www.grottedelasalamandre.com


131 - Haute-Garonne

Du 11 juillet au 22 août

"CINÉMA EN PLEIN AIR AU MILIEU DES AVIONS"

Le musée Aeroscopia, en partenariat avec le CGR de Blagnac, lance la première édition du ciné’scopia. Un événement estival inédit mêlant projections de films, patrimoine aéronautique et ambiance festive. Quatre soirées de projection sont programmées sur un des tarmacs du musée, en plein cœur d’un décor exceptionnel formé par le Concorde, la Caravelle, le Transall et le Falcon.

Musée Aeroscopia
1 allée André Turcat
31700 Blagnac
https://www.aeroscopia.fr


38 - Isère

►Le 22 juin 

ENSEMBLE VOCAL LES CONTEMPOR'ELLES
"DE SOUFFLE ET DE VENT..."
 
L’ensemble vocal Les Contempor'Elles est composé de huit chanteuses qui aiment explorer et partager un répertoire contemporain audacieux, de plus en plus souvent écrit pour elles, qui, poétique, traverse les frontières et les spiritualités diverses. Dimanche 22 à 16h.

Musée arcabas en Chartreuse
Eglise de Saint-Hugues
38380 Saint-Pierre-de-Chartreuse
04 76 88 65 01
https://musees.isere.fr


42 - Loire

Le 13 juin

FILM DES 48H DE LA CRÉATION TEXTILE

Le musée du tissage et de la soierie vous propose de (re) découvrir le film réalisé par le Caméra Photo-Club de Feurs pendant la 5ème édition des "48h de la création textile". Emotions garanties !

Musée du Tissage et de la Soierie
125 place Vaucanson
42510 Bussières
04 77 27 33 95
www.museedutissage.com


52 - Haute-Marne

Jusqu'au 21 septembre

EXPOSITION
"AOTEAROA NOUVELLE-ZÉLANDE, LES PROTECTEURS DE L’ARCHE PERDUE"

Sabine Bernert vous guidera à la rencontre du rare Kakapo, ce perroquet nocturne au bord de l’extinction, de l’étonnant Kiwi et du mystérieux Tuatara, un reptile aux origines préhistoriques. À travers des récits émouvants et des témoignages inspirants, découvrez le combat quotidien de leurs protecteurs dévoués, déterminés à préserver ces trésors uniques. Un voyage entre légendes et réalités.

Musée de Saint-Dizier
17 rue de la Victoire 
52100 Saint-Dizier
03 25 07 31 50
www.saint-dizier.fr


62 - Pas-de-Calais

Du 25 juin au 27 juillet

EXPOSITION
"BOULAZ "ENTRE POP ART ET STREET ART"

Une nouvelle exposition dédiée à la Pop Culture et au Street Art débarque au musée Danvin. Du 25 juin au 27 juillet, l’artiste Boulaz vous propose de vous plonger dans son univers coloré et vibrant.

Musée municipal Bruno Danvin
Rue Oscar Ricque
62130 Saint-Pol-sur-Ternoise
07 89 08 15 64 
www.saintpolsurternoise.fr


63 - Puy de Dôme

Jusqu''au 1er mars 2026

EXPOSITION 
"LE MOBILIER BIJOU" DE GUILLAUME PIÉCHAUD"

Le musée Mandet a le plaisir de vous inviter à découvrir l’importante rétrospective de ce sculpteur-designer unique qui regroupe un ensemble inédit d’œuvres et d’objets personnels retraçant son riche parcours, des ateliers de bijouteries à la confection de mobilier monumental.

Musée Mandet
14 rue de l’Hôtel de Ville
63200 Riom
04 73 38 18 53
www.rlv.eu/decouvrir/musees/musee-mandet-1


67 - Bas-Rhin

Jusqu'au 2 novembre

EXPOSITION
"RENÉ LALIQUE, ARCHITECTE ET DÉCORATEUR"

En 1925 a eu lieu l'Exposition des Arts décoratifs et industriels modernes à Paris. René Lalique a participé à ce rendez-vous exceptionnel. L'exposition fait la part belle à la mise en contexte au travers de photographies en grand format ainsi que de documents d'époque et d'éléments de décor en verre qui permettent de se replonger dans le passé.

Musée Lalique
40 rue du Hochberg
67290 Wingen-sur-Moder
03 88 89 08 14
www.musee-lalique.com


Les 5 et 6 juillet & 2 et 3 août

ANIMATIONS
"SUR LES TRACES DU PASSÉ"

Le Vaisseau vous donne rendez-vous pour deux week-ends exceptionnels placés sous le signe de la découverte ! Petit déjeuner préhistorique et musical, spectacle, film ou rencontre… 
Venez explorer le passé grâce à des animations inédites tout au long de l'été.

Le Vaisseau
1 bis rue Philippe Dollinger 
67100 Strasbourg
03 69 33 26 69
www.levaisseau.com


71 - Saône et Loire

Du 9 juillet au 27 août

ANIMATIONS VACANCES
LA MAISON DU CHAROLAIS

Parcours aventure ou visite audioguidée du musée, dégustation de viande charolaise, atelier cuisine, artistique, balade dans le bocage... Il y a tant à faire pour passer du bon temps en famille. Vous pouvez dès maintenant retenir vos places pour les ateliers !

La Maison du Charolais
43 route de Mâcon (RCEA N79 sortie 12)
71120 Charolles
03 85 88 04 00
www.maison-charolais.com


75 - Paris

Jusqu'au 31 août

EXPOSITION
"ALFRED DREYFUS. VÉRITÉ ET JUSTICE"

Le mahJ revient sur "l’Affaire" pour rappeler les grandes étapes de ce moment crucial de l’histoire de France. L'exposition révèle le combat acharné de Dreyfus pour faire éclater la vérité, corrigeant l'image d'un homme spectateur de la machination qui le conduisit à passer plus de quatre années à l'île du Diable et encore sept à lutter pour sa réhabilitation. 

Musée d’art et d’histoire du Judaïsme
71 rue du Temple
75001 Paris
01 53 01 86 53
www.mahj.org


Jusqu'au 31 juillet

EXPOSITION
"CLEMENCEAU ET BERTA ZUCKERKANDL"

Le musée Clemenceau invite le public à découvrir sa nouvelle exposition-focus Clemenceau, Berta Zuckerkandl, une amitié autour de l’art entre Vienne et Paris. À cette occasion, le musée présente deux dessins de Rodin issus de ses collections ainsi qu'un portrait inédit de Sophie Clemenceau, soeur de Berta et épouse du frère de Georges, Paul, réalisé par Eugène Carrière.

Musée Clemenceau
8 rue Benjamin Franklin
75116 Paris
01 45 20 53 41
https://musee-clemenceau.fr


Jusqu'au 31 août 

EXPOSITION
"BATTERIES"

En contrepoint d’"Empreinte carbone, l'expo !", Batteries présente un décryptage scientifique et sociétal des technologies de stockage de l’énergie qui façonnent les mobilités du futur. Cette expo capsule explore la fabrication des batteries et leur fonctionnement, mais aussi leur impact sur l'avenir énergétique.

Musée des Arts et Métiers
60 rue Réaumur
75003 Paris
01 53 01 82 63
www.arts-et-metiers.net


Jusqu'au 16 novembre 

EXPOSITION
"PAULA PADANI. LA DANSE MIGRANTE : HAMBOURG, TEL-AVIV, PARIS"

L’exposition retrace le parcours méconnu de la danseuse Paula Padani (1913-2001) à travers plus de 250 photographies, affiches, documents et costumes. Par sa vision du mouvement comme force de vie, par sa capacité de rebond entre plusieurs pays et cultures, elle aura frayé de nouvelles routes pour son art et joué un rôle pionnier dans l’émergence de la danse contemporaine israélienne. 

Musée d’art et d’histoire du Judaïsme
71 rue du Temple
75001 Paris
01 53 01 86 53
www.mahj.org


80 - Somme

Jusqu'au 21 septembre 

EXPOSITION 
"GUERRE EN JEUX"

Plongez dans un voyage à travers l’histoire de la pratique des jeux de guerre et explorez la manière dont ces jeux façonnent notre compréhension du monde et de nous-mêmes. Une exposition intergénérationnelle qui met l’accent sur l’interactivité et l’attachement au jouet. 

Historial de la Grande Guerre
Musée Péronne 
Château de Péronne - Place André Audinot
80200 Péronne
www.historial.fr


84 - Vaucluse

Jusqu'en mars 2026

EXPOSITION
"Les VOYAGES"

L'exposition Centenaire Robert Laurent-Vibert : Les Voyages donne un aperçu de l'héritage de Laurent-Vibert à travers sa collection privée sur le thème du voyage. 

Château de Lourmarin
2 avenue Laurent Vibert
84160 Lourmarin
04 90 68 15 23
www.chateaudelourmarin.com


Le 21 juin 

UN MUSÉE, UN JARDIN
MUSÉE VOULAND

Une invitation à découvrir le lieu et son histoire, le musée et ses collections d’arts décoratifs (avec quelques focus). Nous nous attarderons dans le jardin traversé par le Canal de Vaucluse, refuge de la Ligue pour la Protection des Oiseaux, où l’on agit pour la biodiversité. Pensez à réserver ! 04 90 86 03 79 ou musee@vouland.com

 Musée Louis Vouland
17 rue Victor-Hugo
84000 Avignon
04 90 86 03 79
www.vouland.com


92 - Hauts-de-Seine

Jusqu'au 28 septembre

EXPOSITION
"COURBEVOIE ET SON AR(T)CHITECTURE"

Après "Faire Paysage", le cycle d'expositions "Ecrire la Ville" poursuit son exploration du patrimoine courbevoisien à travers son architecture. Appréhender cette histoire par la chronologie revient à entreprendre un cheminement au cœur des transformations urbanistiques de la ville.

Musée Roybet Fould
178 boulevard Saint-Denis
92400 Courbevoie
01 71 05 77 92
https://www.facebook.com/
museeroybetfouldofficiel

Lieux:

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